L’ hypoplasie mammaire désigne un volume de seins insuffisamment développé par rapport à la morphologie de la patiente. Elle peut exister d’emblée (seins petits depuis la puberté) ou apparaître secondairement, à la suite d’un amaigrissement important ou d’une grossesse suivie d’allaitement. Elle peut être isolée ou associée à une ptôse.
Une plastie mammaire d’augmentation consiste à corriger le volume par la mise en place d’implants (prothèses) derrière la glande mammaire. Chez la patiente très mince, il peut être nécessaire de placer les prothèses mammaires en arrière des muscles pectoraux.
L’emplacement de la cicatrice, la situation de la prothèse par rapport au muscle, le type et la taille de la prothèse mammaire sont décidés en consultation en tenant compte du contexte anatomique et des désirs exprimés par la patiente. On parvient ainsi, après un exposé clair des différentes méthodes, à choisir ce qui convient le mieux à chaque cas.
Le galbe du sein s’apprécie au bout du troisième mois et évolue au cours de la première année.
En plus de l’amélioration esthétique, le retentissement psychologique est extrêmement bénéfique. La plupart des prothèses positionnées contiennent du gel de silicone. Les prothèses en sérum physiologique sont maintenant rarement utilisées, en raison du risque important de fuite spontanée du liquide.
La plastie d’augmentation par prothèses permet d’apporter du volume supplémentaire à votre poitrine dans quatre cas : développement insuffisant de la glande à la puberté ( hypoplasie mammaire ), perte de volume après des grossesses avec allaitement, après un amaigrissement ou après la ménopause.
Les prothèses mises en place sont principalement en gel de silicone cohésif à paroi micro-texturée ou lisse.
Le choix de la prothèse et le positionnement sont déterminés en fonction de plusieurs critères anatomiques (épaisseur de la glande, épaisseur de la graisse sous-cutanée, excès de peau, vergetures, état du muscle et largeur du buste ainsi que votre taille). Tous ses critères techniques sont très familiers à votre chirurgien qui pourra vous conseiller et vous guider en fonction de vos souhaits et de votre corps.
Dans le cadre du cancer du sein, les prothèses sont utilisées pour la reconstruction mammaire. En aucun, elle n’aggrave ni déclenche un cancer de la glande mammaire.
Elles ne gênent pas la surveillance glandulaire. Celle-ci est réalisée avec une mammographie de type numérisée, une technique très répandue dans la plupart des cabinets de radiologie. Toutefois, il faudra préciser à votre radiologue que vous êtes porteuse de prothèses mammaires.
L’intervention se pratique à tout âge à partir de 18 ans, lorsque la glande mammaire a terminé sa croissance.
Cette chirurgie à visée esthétique est à la charge entière de la patiente et ne peut bénéficier d’une prise en charge par l’Assurance maladie. L’agénésie mammaire vraie (absence radicale de tout développement mammaire) et le bonnet inférieur à A sont les seules exceptions. Il faut toutefois entente préalable et un contrôle par le médecin-conseil de la caisse d’assurance maladie dont vous dépendez.
Grâce à vos massages et aux soins quotidiens que vous apporterez à votre peau, les seins seront de plus en plus souples au cours des mois qui suivront l’intervention. Leur forme va progressivement changer et elles donneront une allure réellement naturelle.
La surveillance des implants sera indispensable ensuite, avec une consultation tous les 3 ans au moins. Votre chirurgien vous précisera si un examen complémentaire est nécessaire et à quelle fréquence.
Une première échographie des prothèses est recommandée la 7ème année.
Les prothèses mammaires en gel de silicone ne sont pas définitives. N’oubliez pas de prendre rendez-vous régulièrement pour les faire surveiller.