Cette intervention s’adresse aux femmes dans deux situations : - Dans le cadre du vieillissement entraînant le relâchement et l’affaissement de la peau de la face interne de la cuisse.- Après un amaigrissement massif, soit naturel avec un régime alimentaire, soit dans le cadre de la chirurgie post bariatrique chez les anciennes obèses. Dans les deux cas, l’accumulation de cellulite résiduelle dans la région crurale est associée à un excès de peau responsable de nombreux plis.
L’excès de peau peut s’observer dans le sens de la hauteur. Il prend la forme de bourrelets localisés sur la face interne de la cuisse, au niveau au niveau de la racine de la cuisse. Ces bourrelets sont responsables d’un frottement entre les deux cuisses dans leur partie haute : dans ce cas, l’intervention adéquate est une cruroplastie classique horizontale. Elle laisse une cicatrice horizontale au niveau du pli inguinal. Cette cicatrice se termine au niveau de la racine de la cuisse sur la partie basse de la fesse. Le but de l’intervention est de faire une lipoaspiration de l’amas de cellulite du tiers supérieur de la face interne de la cuisse. Il est parfois judicieux d’étendre la lipoaspiration plus bas, sur la cuisse.
D’une part, cette lipoaspiration va réduire le volume, ce qui diminue la circonférence des cuisses : il y aura moins de frottements. D’autre part, elle réduit le poids de la peau qui sera liftée vers le haut avec une cicatrice dans le pli inguinal. Les résultats de la cruroplastie horizontale sont limités : Bien qu’elle soit fréquemment proposée, cette technique donne un résultat assez faible. Elle est à réservée aux cas de petits relâchements cutanés qui touchent le tiers supérieur de la face interne de la cuisse avec peu de peau en excès et peu de cellulite. En effet, il est à souligner que plus on aspire de la graisse, plus on augmente la laxité cutanée et l’excès de peau. La cruroplastie verticale est préférable, et de très loin. La cicatrice horizontale a tendance à migrer vers le bas (malgré un amarrage profond à la branche ilio pubienne du bassin au fascia de Colles) et à dépasser de la culotte, avec migration de la peau brune du périnée. vers le bas Finalement, la cicatrice est visible ce qui est assez gênant lorsque l’on se met en maillot de bain
Cette plastie a une cicatrice verticale située dans la zone d’ombre au milieu de la face interne de la cuisse, se poursuivant par une cicatrice dans le pli inguinal, uniquement en avant avec une cicatrice en L INVERSE . Elle permet non seulement le traitement de l’excédent de peau en hauteur, mais également les excédents de peau en largeur. Ces derniers sont présents de façon très fréquente après les amaigrissements massifs avec dégradations majeures des cuisses. L’intervention est également à envisager lorsque la zone située en avant, au-dessus du genou, ne peut pas être améliorée par la cruroplastie horizontale seule. La lipoaspiration peut être beaucoup plus importante. Elle intéresse la face interne et la face antérieure des cuisses jusqu’aux genoux. Le lifting vertical de la cuisse permettra alors de résorber l’ensemble de l’excédent cutané responsable des bourrelets accumulés sur la largeur de toute la hauteur de la cuisse. Il est allongé en dessous des genoux dans certains cas. La cicatrice verticale est fine et reste discrète, car elle est bien placée à la face interne des cuisses. L’amélioration de la cuisse est radicale. Elle engendre un réel gain en largeur et en circonférence ainsi qu’un changement de la silhouette.
Les suites de la cruroplastie verticales sont plus acceptables car la position assise est autorisée, puisque la cicatrice est située uniquement en avant et pas dans le pli fessier.-Porter un vêtement compressif style lipopanty 4 à 6 semaines selon la lipoaspiration effectuée. -Traitement anticoagulant par Lovenox ou Innohep injectable pendant 15 jours. - Hygiène stricte des cicatrices avec soins infirmiers quotidiens. Il faut insister sur les suites opératoires qui restent assez pénibles dans la cruroplastie horizontale• Hospitalisation d’une nuit minimum avec sondage urinaire. • Impossibilité de fléchir les cuisses, donc impossibilité de s’asseoir pendant la phase de cicatrisation, en raison des points d’amarrage au bassin. De ce fait, pendant 3 semaines, seule la position debout et la position allongée sont autorisées, ce qui signifie ne pas s’asseoir et se reposer sur une chaise haute ou un dossier de fauteuil et ne pas conduire sa voiture pendant cette période.• Soins plusieurs fois par jour après chaque passage aux toilettes, car les cicatrices doivent être lavées et désinfectées, surtout au niveau du pli inguinal. Ce dernier étant une zone humide, il s’infecte facilement.
Les complications classiques chirurgicales peuvent survenir. Elles sont de type hématome, retard de cicatrisation ou nécrose partielle. Les infections sont favorisées par la proximité des orifices naturels qui sont des gîtes microbiens. Une bonne hygiène pré-opératoire et post-opératoires constituent une protection permanente contre les infections. Les complications thrombo emboliques (phlébite et embolie pulmonaire) sont rares car elles sont systématiquement prévenues par le traitement anti coagulant injectable par Lovénox ou Innohep durant 15 jours, et par les bas de contention à porter le jour pendant 3 semaines. Les imperfections de résultat, notamment dues à la lipoaspiration, les légères asymétries ou les irrégularités avec des voussures peuvent bénéficier de retouches sous anesthésie locale.
Les cicatrices, chez la femme comme chez l’homme peuvent évoluer sur le mode hypertrophique en particulier dans cette chirurgie : les cicatrices restent rouges et épaisses et peuvent s’associer à un prurit ou démangeaisons. Exceptionnellement, elles peuvent devenir de type chéloïde, créant une épaisseur cicatricielle importante. Préventivement vous devrez masser tous les jours vos cicatrices et appliquer un gel de silicone matin et soir (en pommade ou en bandes adhésives), ceci pendant 12 à 18 mois. Le Laser URGOTOUCH qui est une innovation technologique récente, dédié à l’amélioration des cicatrices, peut être proposé. Il est réalisé immédiatement à la fin de l’intervention sur la suture, pendant l’anesthésie générale , car il est un peu douloureux , et doit être réalisé le plus tôt possible ( avant 4 semaines ) dans le processus de cicatrisation. Parlez-en à votre chirurgien. La protection solaire avec écran total est obligatoire pendant un an car les cicatrices sont en zone exposée.
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